Saint Nazaire le Désert autrefois
Citation du Livre « La vallée de la Roanne, un vrai pays dans le Désert de la Drome » écrit par Félix Mège et les Maires de la vallée de la Roanne
« L’origine du nom est très claire pour Saint Nazaire qui est le patron de l’église, (en oubliant son compagnon Saint Celse), et plus obscure pour le Désert, nom très ancien du pays « Sancti Nazarii in Desertum ». Le territoire fut occupé dès la préhistoire puisqu’on retrouve les traces des chasséens (4000 ans avant J.-C) dans la grotte du Trou Arnaud. La période gallo-romaine a laissé des fragments de tuiles ici et là. Mais l’histoire réellement connue débute au Moyen-Age. Le village actuel n’existait pas. Seuls étaient construits, l’église plus petite qu’aujourd’hui, un prieuré bénédictin dépendant d’Aurillac, le chœur de la chapelle Saint Joseph et probablement une bégude au carrefour de chemins muletiers. La communauté des habitants vivait comme les autres, sur un site perché sur la montagne de Montanègue au lieu dit Saint Philibert.
Deux éléments majeurs ont marqué l’histoire de cette communauté :
- L’abandon du site de Saint-Philibert, pour former le village actuel, a eu lieu entre 1350 et 1475 sur un glissement de terrain ancien de Montanègue, pour étabir les habitants près des rivières et des chemins muletiers.
- La construction de la route vers la vallée de la Drôme est terminée en 1895…
Le territoire de la commune s’est constitué peu à peu, d’abord l’association de la paroisse de Montanègue et du mandement de Saint Nazaire, puis l’adjonction du tout petit fief de Merlet et enfin, la fusion de la commune du Petit Paris en 1966...
Saint Nazaire fut une commune importante, chef lieu de canton en 1790 mais la réorganisation de l’an VIII la place dans celui de la Motte Chalancon ce qui s'expliquait par le réseau routier. Il y eut 1169 habitants en 1806, ils vivaient en autarcie. On y trouvait 1 charron, 2 maréchaux ferrands, 2 ferblantiers, 2 menuisiers, 4 cordonniers, 1 bâtier, 5 épiceries, 2 boulangeries, 2 magasins de draps, 1 de mode et de chapeaux ; il y eut 12 cafés et 2 notaires. Seules ouvertures de cette autarcie les 5 foires annuelles, réputées pour les bestiaux que l’on parquait dans les Clédans. On cultivait tout ce dont on avait besoin, des céréales, des légumes, des fruits, même de la vigne et du lin. Les quelques échanges avec l’extérieur se faisaient vers le sud, sur Bourdeaux, Dieulefit, voire Nyons. Puis la route vers Saillans fut construite, on alla prendre le train, mais était-ce bien pour revenir ? Car l’exode rurale s’accéléra. Saint Nazaire eut 2 spécialités, le pain au levain cuit au feu de bois et les grives… »
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